Tradition – La Tradition – Ses Origines
Tradition – La Tradition – Ses Origines –
Qu’est ce que la tradition primordiale ou ésotérique et en quoi celle-ci permet-elle de retrouver les Origines cachées de notre Humanité ? « En parlant de la Connaissance secrète que la mémoire des peuples porte encore et qu’elle qualifie « d’occulte », on emploie le mot « Tradition ». Celui-ci doit être compris dans son acceptation étymologique : le verbe latin «tradere» signifie « faire passer à un autre, transmettre (oralement) » ; il est usité en matière d’héritage. La tradition est donc ce qui a été transmis au cours des âges, cet héritage de connaissances appartenant à l’humanité entière et qui est un « bien » par lequel celle-ci, à chacune de ses étapes, peut comprendre l’Univers, découvrir ses racines et enfin se situer par rapport à la divinité.
Cette connaissance a trait à la formation de l’Univers et des mondes (Cosmogenèse), à l’apparition de l’homme sur terre, aux divers cycles de l’évolution de l’espèce humaine (Anthropogenèse), aux Mathématiques sacrées ou Science des Nombres, à l’Astronomie, à l’Astrologie, à l’Alchimie, à la Médecine et aux différentes techniques, dont la Magie-Théurgie, permettant à l’humanité d’accélérer son évolution et de se libérer de sa servitude, c’est à dire de son enracinement dans un corps de chair et dans la matière dense terrestre.
Par ailleurs, on allie souvent au mot « Tradition » l’adjectif » « Ésotérique » dont le sens est « secret », « caché » par opposition à « exotérique », « révélé », « connu ». Il s’agit donc d’un savoir qui a été tenu secret et dont la transmission s’est faite, de génération en génération, à certains groupes d’hommes relativement restreints. (Fleur de Vie)
Enfin, on qualifie cette tradition Ésotérique d' »Occidentale » afin de la distinguer de la Tradition Ésotérique de l’Orient qui, sans différer quant au fond de la nôtre, se manifeste par un Symbolisme qui lui est propre.
Cette connaissance se fondait, à l’origine, sur un Enseignement commun à tous les peuples, issu de l’Atlantide et transmis à l’Inde d’où il rayonna sur tout l’Orient, en Chaldée, en Égypte et de l’Égypte en Grèce.
Bien qu’homogène à l’origine, il empruntait, toutefois, dans sa divulgation au plus grand nombre (exotérique), un symbolisme adapté à la nature propre des ethnie contactées. Aussi, sous des apparences multiples, la même vérité était-elle diffusée, Vérité, connue dans son unité par les initiés de quelques pays que ce fût. D’ailleurs un langage commun unissait ceux-ci quant à cette Connaissance, langage fondée sur les Mathématiques ou Science des Nombres et sur un symbolisme accessible à tous.
Cette divulgation avait lieu au sein de groupes restreints lesquels formaient la Hiérarchie des Écoles de Mystères ou Temples Initiatiques ; La majorité de l’humanité, quant à elle, ne s’attachait, ainsi que nous l’avons déjà souligné, qu’aux expressions allégoriques des lois Universelles que sont les Religions.
Ainsi, lorsqu’ils « fonctionnaient » dans les temps très lointains, en Inde, en Perse, dans l’Ancienne Égypte et encore dans la Grèce Antique, ces groupes lumineux transmettaient-ils l’Enseignement des Réalités Universelles :
– Dans les premiers degrés : Les fondements ou Aperçu des Lois Cosmiques sous une forme symbolique ;
– Dans les degrés élevés : la pratique ou Application de ces lois (ou Théurgie), laquelle permettait notamment au candidat à l’initiation de vivre des expériences psychiques et mentales instructives.
Toutefois, cette connaissance Antique s’occulta de plus en plus car son fondement le plus efficace, la Théurgie, constituait un instrument de destruction aux mains d’hommes à l’éthique peu sûre qui avaient eu accès à ce Savoir Sacré (ce pouvait être la caste des prêtres elle-même).
Ainsi dès le XIVè siècle av.J.-C., l’accès à cet Enseignement dans les Temples d’Égypte devint-il de plus en plus difficile (le Temple d’Héliopolis continua d’officier discrètement jusqu’à ce que Théodose 1er, en 389 de notre ère, ordonnât la fermeture de tous les sanctuaires de la vallée du Nil). Il existait, certes, et d’illustres Philosophes Grecs purent s’y faire initié bien après ce retrait officiel mais cette quête était devenue plus ardue et, au Vè siècle avant J.-C., même en Grèce, les Grands mystères, Écoles de Sagesse secrètes, étaient déjà tombés en désuétude. Il en était de même des Écoles de Sagesse Chaldéennes qui continuaient à diffuser l’Enseignement de façon plus que discrète.
Au cours du IIè siècle de notre ère, malgré la tentative de résurgence avec Ammonios Saccas de l’école d’Alexandrie, tous les manuscrits les plus secrets relatifs à cette Sainte Sagesse furent discrètement acheminés en Orient, au Nord de l’Inde (du VIIè au XIIè siècles, les manuscrits précieux en provenance de l’Est Méditerranéen et d’Asie Mineure, puis de l’Inde du Nord même, ceux qui avaient trait à la Tradition Hermétique de Symbolisme oriental, furent sauvés dans des Centres secrets – Mahātmā – du Tibet. Lorsque Théodose Ier commença à prendre des mesures totalitaires à l’encontre des Religions anciennes, la Tradition, quant à elle, pour ce qui était de ses écrits essentiels, était sauvée.
A partir de cette triste époque, Ordre et Mouvements Philosophiques, dispensateurs de la lumière de la Connaissance, survécurent dans le plus grand secret. La mise à mort de cette liberté était déjà patente dans les Édits de Théodose, mais l’état d’esprit qui consiste à condamner tout système tendant à former la pensée et le raisonnement, système qu’illustrèrent avec génie les anciens Grecs, se précisa pour devenir un couperet inévitable dans les Édits de Justinien 1er, Empereur de Byzance, pris entre 529 et 532, supprimant « la liberté de conscience » et fermant l’école Néoplatonicienne d’Athènes. Cet état d’esprit, l’église, que celle-ci fût d’orient ou d’Occident, le conserva et le conserve encore, sous réserve de quelques exceptions.
Éclatée ; la Connaissance se referma dans le secret d’une École Néoplatoniciènne, loin des menaces de Constantinople et des foudres papales, sur la frontière de la Perse, au-delà de l’Euphrate, à Carrhae et, jusqu’à l’arrivé brutale des Turcs Seldjoukites, au XIè siècle, elle fut dispensée en paix dans ces lieux ignorés.
Mais au IVè siècle, dés avant les Édits de Justinien, les Docteurs Syriaques – Chrétiens, bien au fait de la Sagesse Antique, à qui nous devons rendre hommage pour cet inestimable travail – commencèrent à traduire, du Grec en leur langue, les textes fondamentaux de la sagesse Antique ; ce n’est qu’après, au IXè siècle, que ces mêmes textes furent traduits du Syriaque en Arabe par les Ecoles d’Harran et de Bagdad, fondée par le savant harrânien, Tabit ben Qurra. Cette dernière transmit ce savoir, en langue Arabe, en Andalousie (École de Cordoue).
Ainsi, pendant près de six siècles, du IXè siècle au milieu du XVè siècle, la Tradition Hermétique s’achemina-t-elle en Occident, éparse et isolée dans des groupes actifs dans le Midi de la France et en Espagne.
Parallèlement, à cette même époque, elle nous parvint plus ouvertement grâce à G. Gémiste Pléton, Philosophe et Hermétiste Grec, qui laissa le sceau de son passage à Florence en 1439. Puis Marcile Ficin, Pic de la Mirandole et surtout Giordano Bruno firent briller à leur tour la lumière Antique dans ce qui devint « la Renaissance« .
Mais ce n’est qu’à partir de la fin XVIIIè siècle – avec les travaux des Mouvements Maçonniques, la présence du Comte de Saint-Germain et de l’œuvre, bien qu’inaboutie, d’Alexandre de Gagliostro – et surtout à la fin du XIXè siècle – avec la Résurgence de la Théosophie et l’établissement de divers Ordres Théurgiques – , qu’elle reparut ouvertement en Occident. »
* Sources : « La lumière sur le Royaume ou pratique de la magie sacrée au quotidien » d’Alexandre MORYASON –
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Posté le 3 mars 2009 @ 12:27
[…] tradition nous enseigne que l’oral et le visuel prédominent sur l’écrit. Tout bon enseignement passe […]